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For my part, I dont use the word war. / Think of Maybe ?
"Pour ma part, je n'ai pas utilisé le mot "guerre"" N. Sarkozy dans une interview accordée au New York Times (extraits) paru dans son édition du 21 septembre 2007.
Nicolas Sarkozy sera Aujourd'hui et demain à New York à l'occasion de la 62ème Assemblée Générale des Nations Unies
Façon de rappeler que c'est lui (Président de la République) qui a "le dernier mot" (toujours...) concernant la diplomatie et les affaires étrangères de la France, et par voix de fait, rappeler à l'ordre son ministre.
« I want to defend the idea that France will always campaign for peace and for there to be peace in the world I say peace, not stability »
Toujours dans cette interview il dit vouloir « Défendre l'idée que la France optera toujours pour la paix et pour qu'il y est la paix dans le monde. Pour la paix, non la stabilité »
Le propos tenu, dans cette interview, est en réponse à la vive polémique, nationale et internationale, qu'avait provoqué Bernard Kouchner (Ministre des affaires étrangères), suite aux propos tenus dimanche dernier (16/09), au "Grand Jury - RTL - LCI - Le Figaro", évoquant la possibilité de "se préparer au pire" par "pire" il entendait le mot "guerre" contre l'Iran, si celui-ci n'arrêtait pas son programme nucléaire ou n'apportait pas les preuves de sa "bonne foi".
Ses propos avaient provoqué un tollé tant sur la scène nationale que sur la scène internationale.
Mais aussi un électrochoc dans la classe politique française, car ces derniers, sont perçus comme un changement dans la politique étrangère de la France pouvant laisser entendre qu'après 50 ans de politique indépendante elle serait passé à celle de l'alignement avec la politique américaine.
Le fait que N.Sarkozy reviennent sur les propos de B.Kouchner, est-il fait dans le but de rassurer et/ou de préparer l'opinion à tous les cas de figure ?
La « non utilisation » d'un mot (« guerre » dans le cas présent) ne veut pas dire pour autant l'exclusion de ce dernier.
Rappel des faits : Depuis plus d'un an, la communauté internationale s'interroge, sur les activités nucléaires de l'Iran et le suspecte sous couvert de programme civile de vouloir développer la bombe atomique.
Le président iranien Ahmadinejad interviewer à son tour, cette fois ci sur la chaine CBS dans l'émission 60 minutes dit que pour lui, aujourd'hui « la bombe atomique ne servait à rien »
Cependant, ce dernier, profitant, « très certainement », de l'embourbement des Etats-Unis en Irak et de l'extrême tension, résultante de ce conflit, dans la région du Proche et Moyen Orient, se joue en provocations ("rayer Israël de la carte", remise en cause de la Shoah, soutient au régime Syrien...) et est soupçonné de financer le terrorisme. allant toujours dans le « sens inverse » de la diplomatie Américaine et Européenne.
De plus, volontaire ou non, l'Iran, ne facilite en aucune manière, la travail de l'AIEA (Agence Internationale pour l'Energie Atomique) ouvrant puis refermant ses centres de recherche, allant jusqu'à menacer de se retirer de l'AEIA et de rompre le TNP (Traité de Non Prolifération)
Pour la communauté internationale, un « Iran nucléaires » est inacceptable. Les conséquences pour la stabilité de la région en particulier et du monde seraient très certainement catastrophique.
Quelles sont les marges de manoeuvres ?
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Résolution pacifique avec réouverture des centres de recherches donnant un libre accès à l'AIEA ce qui est sans aucun doute le plus souhaitable.
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Une intervention militaire qui peut être sous différentes forme mais qui ont tous les même conséquences:
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Intervention militaire d'Israël? en effet l'Etat hébreu à souvent laisser entendre qu'en cas d'échec de la voie diplomatique, il pourrait intervenir seul en bombardant des installations nucléaires iraniennes stratégiques pour stopper le programme, comme cela avait été le cas pour l'Irak. Mais cette option s'avère très délicate car l'Iran est bcp plus loin que l'Irak de plus la réaction iranienne pourrait être comme l'a évoqué Ahmadinejad d'envoyer des missiles sur le sol israélien. Ce qui pourrait aboutir à une intervention américaine.
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Une intervention américaine via le Golfe Persique ? Toute aussi dangereuse. En effet c'est par cette région que transite plus de 30% du pétrole mondial. De plus l'Iran avec une côte tout le long de ce golfe pourrait s'attaquer à la marine américaine sans aucun « problème ».
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Une intervention via les pays limitrophes et les bases américaines implantées au Turkménistan, en Afghanistan, et sans doute bientôt en Azerbaïdjan tout aussi risquée.
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Un combiné de ses 3 options? Encore une fois très dangereuse
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Dans tous les cas de figures cela pourrait provoquer un conflit majeure dans cette région ainsi que des conséquences : économiques (catastrophiques), communautaires, religieuses...
Tous ces cas évoqués ci-dessus ne prennent pas en compte la situation en Irak, De plus l'Iran possède une arme sans doute toute aussi puissante que l'arme atomique : Le pétrole.
Tags : sarkozy, iran, nucléaire, guerre, onu, AIEA
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